Cure de prolapsus

L’hystérocèle ou prolapsus de l’utérus correspond à la descente des organes féminins, des troubles de la statique pelvienne (également appelé plancher pelvien).

Environ 10% des femmes sont un jour confrontées à ce désagrément. C’est un problème de santé publique, au même titre que l’incontinence urinaire, de part ses conséquences sociales, professionnelles, psychologiques et sexuelles.

Le prolapsus affecte en premier la vessie (ou cystocèle).

Elle est souvent associée à des troubles urinaires, mictions fréquentes et incontrôlables, incontinence des urines au cours des efforts. Le prolapsus peut aussi toucher le rectum (rectocèle) entraînant souvent constipation, dyschésie et gêne sexuelle. Il peut aussi affecter le dôme vaginal et l’utérus qui sortent alors au milieu du vagin.

Ces troubles surviennent en général plusieurs années après des accouchements longs et difficiles.

Les traitements suivants sont à envisager la plupart du temps dans l’ordre suivant :

Pour diminuer les troubles, la physiothérapie est d’abord envisagée. En cas de forme sévère ou en cas de paralysie des muscles du périnée après un accouchement, elle n’est pas toujours d’un grand secours. En cas de résultat insuffisant, la reconstruction chirurgicale du plancher pelvien est envisagée si la patiente est gênée.

Le traitement chirurgical consiste à réparer les fascias de tissu conjonctif, les ligaments et les muscles ainsi qu’à remettre en place les organes descendus. Il est souvent nécessaire d’appliquer une prothèse ou un filet synthétique en raison de la mauvaise qualité des tissus pelviens existants, comme c’est le cas pour les hernies de la paroi abdominale (inguinales). Ces reconstructions peuvent être faites par les voies naturelles. Cependant, la plupart du temps, l’opération est menée par laparoscopie, en utilisant une prothèse.

Plusieurs techniques sont possibles par laparoscopie. La promontofixation consiste à utiliser un filet qui est tendu du dôme vaginal au promontoire situé à la partie postérieure du bassin. La suspension latérale utéro-vaginale utilise aussi un filet qui soutient comme un hamac transversal les organes descendus. Ces deux techniques offrent des taux de succès de 80 à 90%.

En présence d’incontinence urinaire liée à l’effort, une suspension de l’urètre sera pratiquée, soit par les voies naturelles soit par laparoscopie.